Nicolas TRUBERT Gérant Yotech
Avant de discuter avec Nicolas Trubert, on peut s’attendre à rencontrer un geek, développeur avec tous les clichés que cela comporte. Rapidement, l’on se rend compte que son allure posée et bien ancrée est à l’image de sa vision du métier. En créant YOTECH, il apporte une solution à tous ceux qui, comme lui, veulent faire du développement durable.



La genèse de la création de YOTECH

1997, fraîchement sorti de son école d’ingénieur, Nicolas et un de ses camarades de promo ont déjà en tête l’entrepreneuriat. Ils décident pourtant de repousser le projet, préférant acquérir de l’expérience avant de se lancer. Son secteur d’activité lui étant favorable, il travaille d’abord pour un grand groupe d’électroménager pour le marché européen. Il exerce ensuite le domaine des publiphones et des lecteurs de cartes à puce. Une problématique liée à la délocalisation du métier d’ingénieur l’oblige à quitter ce secteur. Il intègre alors une agence Web sur Genève sur un poste plus proche du client.

Les trajets domicile-travail, une contrainte créatrice

Tous ceux qui ont des contraintes fortes de trajet domicile-travail ont déjà tenté l’expérience du covoiturage. C’est ce que met en place Nicolas, avec une personne de son village. Collègues, et partageant les mêmes convictions, cette solution demeure satisfaisante pendant plusieurs années. Les difficultés de circulation qu’entraînent les débuts des travaux préparatoires du CEVA en 2012 sont propices à la réflexion sur le sujet. Il trouve alors paradoxal d’imposer des trajets sur des zones embouteillées par des corps de métier qui pourraient œuvrer de manière plus AGILE. Son patron de l’époque accepte sa demande de télétravail, mais dans la limite d’une journée par semaine. En effet, la législation entre les deux pays ne facilite pas la mise en place du travail à distance. Aujourd‘hui encore, hors conditions exceptionnelles liées au Covid, si un employé suisse est actif plus de 25% sur France il est automatiquement affilié à l’URSSAF en France. Et ce pour la totalité de son salaire et ce même si l’employé exerce pour des clients suisses exclusivement. C’est une mesure contraignante ne permettant pas de favoriser le Télétravail dans le bassin du grandGenève.

L’envie d’entreprendre refait surface avec YOTECH

2014, création de YOTECH avec un autre informaticien de la vallée de l’Arve. Dès la fin de l’année, son réseau suisse confie à son équipe deux projets importants. Il faut à ce moment-là se structurer pour ce nouveau marché.

La tâche est complexe. Gérer la facturation et les salaires par une entreprise tierce coûte trop cher et fait perdre à la société le contrôle du flux financier. YOTECH SUISSE se crée alors naturellement afin de simplifier cette partie administrative. La solution « Odoo » est bien évidemment choisie afin de diriger de manière fluide les deux sociétés.

Grâce à la mise en place des ces différents outils et de son nouveau statut d’entrepreneur, Nicolas et ses collaborateurs ont pu significativement réduire leurs trajets: de quatre par semaine à quelques A/R par trimestre, par exemple.

Le recrutement, un enjeu majeur pour YOTECH

Aujourd’hui, l’embauche d’informaticiens qualifiés reste un réel défi dans la vallée de l’Arve. YOTECH France, souhaite former des informaticiens AGILE afin de répondre à la demande. Le travail à distance est une des solutions envisageables dans l’avenir pour recruter et garantir une qualité de vie aux salariés.

La philosophie de YOTECH

L’équipe d’environ huit personnes s’est constituée au fil du temps et des associations. Les interventions de YOTECH sont multiples, mais se résument en deux mots Sécurité et Environnement. En effet, Nicolas et ses partenaires décisionnaires ont toujours défendu l’idée d’une informatique éthique et respectueuse:

• De vos données: en mettant en place des systèmes permettant le respect de la RGPD

• De votre matériel: en reconditionnant vos appareils et en luttant contre l’obsolescence programmée

• De l’énergie: en favorisant des serveurs distants moins énergivores

• Du temps: en encourageant le télétravail lorsqu’il est possible

Crédits : Photo - Stan Bouvard Photography / Texte - Florence Pistre Animatike